lundi 20 avril 2009

En avril, file vers Al Ayn !

Souk des épices de Nizwa:

Vous avez de gentils amis qui viennent vous rendre visite. Ils ont vécu aux EAU (Emirats Arabes Unis) il y a un an, et ils ressentent une certaine nostalgie du climat, de l'ambiance, du lemon mint, de l'accueil, de la pratique de la langue arabe...

Ils organisent eux-même le week-end que vous allez passer en commun. Jusque là, tout roule. Vous vous êtes juste couchés à 3 heures du mat', après avoir tenté de ranger les restes de la fiesta organisée en leur honneur, mêlant habillement des locaux, des gens du Golfe, et des expats sortables (ceux qui sont contents d'être là, quoi !)

Donc vous partez avec vos 2 voitures vers Nizwa. Vous connaissez la route par coeur, vous êtes allés 35 fois à Nizwa en 8 mois. (Voir , , ou là ,) Arrivés là-bas, vous continuez vers le ravissant village de Misfat al Abriyyin et là, votre fidèle destrier vous lâche. Bruit de tracteur, premier saut chez un garagiste, vous repartez triomphants, et revenez 20 minutes plus tard, même bruit, moins de patience. Après une réparation plus longue, vous ne parvenez cette fois qu'à faire 3 kilomètres. Entre-temps, vos amis sont partis à Misfat avec votre fils aîné qui l'a visité 3 fois avec vous, et une fois avec sa classe. Plus tard, vous apprendrez qu'il ne faut JAMAIS passer par Nizwa, ville habitée par des djins (oui, comme dans le dessin animé de Michel Ocelot, "Azur et Asmar"). Tant pis, on vous aura prévenus. (c'est peut-être pour ça qu'après 5 jours chez le garagiste là-bas, la voiture n'est toujours pas réparée)

Conclusion de cette histoire là: avec un jour d'avance, j'ai soufflé sur ma bougie (de moteur).

Invités à boire un café chez un omanais que nous connaissons bien, nous en profitons pour louer une voiture, lui laisser notre tracteur qui doit partir au garage, et nous tentons de communiquer avec l'épouse qui ne parle pas vraiment anglais...

Petit aperçu de son bon goût:
J'ai flouté mon visage, parce que j'ai découvert cette fonction aujourd'hui, je m'éclate ! (en plus j'avais un ait ahuri de ravie du village, encore un coup des djins). Là haut, je suis assise sur les "divans" du salon des femmes. (celui des hommes est meublé d'un clinquant salon louis XV en bois doré, tapisserie au petit point, et coussins à franges en velours frappé marron, avec fils d'or dans la trame...mioum !)
Admirez de plus près la rampe d'escalier: J'ai une préférence pour le montage photo datant d'il y a quelques années. Photoshop a de l'avenir, j'vous l'assure !


Dîner express et nuit à l'hôtel Al Diyar.
Fin de la première loose-journée.


Le lendemain matin, un petit tour au souk de Nizwa. Le souk des animaux promis aux amis n'a lieu que le vendredi, on est jeudi...là, une seule chèvre à pois: puis nous déambulons dans le souk des légumes:
Souk des souvenirs, puis souk des épices: Nous reprennons la route vers Al AYN, à la frontière entre Oman et l'Emirat d'Abu Dhabi.


prochain numéro: la passage frontière organisé par les djins...connaissez vous la L.E.M ???

dimanche 19 avril 2009

un petit changement...

de décor...
On est habitués à ça:

On s'est promenés à travers ça, juste le temps d'un week-end:
Dubaï est à la hauteur de nos attentes: on en sort ébahi, ou effaré...
Il me reste à trier mes 123000 photos, et je reviendrai vous parler de cette escapade rocambolesque...
A bientôt

vendredi 17 avril 2009

Avant la sécheresse

On sent déjà que les pétunias n'arrivent plus à lutter contre le soleil...Alors de derniers clichés avant l'été qui est là !

mardi 14 avril 2009

Viens chez moi !

Depuis février, nous recevons famille et amis, presque sans interruption.

Nous avons en ce moment deux couples qui se croisent, les uns partant vers le Sud (Salalah dans le Dhofar) tandis que les autres terminent le grand tour Sur-Wahibas-Nizwa-Djabel Akhdar.
Et s'il y a une chose qui nous gêne, c'est l'avalanche de cadeaux que nous recevons. Les enfants déballent sans arrêt des jouets, je tremble à l'idée de faire entrer cette montagne de trésors dans un appart exigü, et nous nous consolons en profitant de bonne chère, de cochonailles, de fromages dont la maturité a été travaillée dans les soutes, de macarons célèbres, ou encore de chocolats numérotés rennais.

Il ne manque plus que le bon feu dans la cheminée...

dimanche 12 avril 2009

Je m'ennuie ? Je vais au Cap As Sawadi !

Jeudi, premier jour du Week-end Omanais, les adultes ont des milliards de trucs à finir à la maison, les enfants s’auto-gèrent avec Gepetto/Pinocchio/Gimini Cricket, qui viennent de débarquer sur le sol Omanais. (merci A. et J-L)
Un peu de farniente, de plage, de population locale, de fumets de barbecues, et de vrombissements de moteurs ? Un peu d’immersion dans « the place to be » ?
Un peu de préhistoire de la drague, avec des groupes de jeunes filles déambulant sur la plage, remontant gracieusement le bas de leur abaya, tandis que des voitures emplies de jeunes en tenue décontractée (un doux mélange entre tradition omanaise, et modernité, tendance USA) roulent à côté, sur le sable, musique à fond, dans des voitures relookées façon tunning kitsh…

Oh oui ! Filons le long de la côte, vers le Nord-Ouest, à une heure de route de Mascate dans notre carrosse verdâtre ! (P. 122 Off-Road)
Nous y voilà. Le vent de l’Océan rafraîchit l’atmosphère tropicale. (Les températures commencent à remonter sérieusement, la nuit, on ne descend plus sous la barre des 25°C)

Les enfants se précipitent vers les toboggans, tourniquets et cages à singes, ou se contentent de déambuler une pelle à la main. Une fois de plus, notre petit dernier se fait des copines locales. Elles se battent pour le porter, lui pincer les joues, l’embrasser tendrement, lui offrir des paquets de bonbons et de pop-corn. Il se laisse faire bravement, et ne semble pas gêné par les parfums capiteux au bois de santal qu’affectionne la gente féminine du coin !
Après avoir goûté le délicieux gâteau au yaourt réalisé par Alix (3ans, quel talent !) pour l’anniversaire-en-retard de son petit frère, nous décidons d’embarquer sur une barque de pêche pour explorer l’une des petites îles que nous voyons du rivage.
Nous cherchons le pêcheur qui était venu nous proposer un tour dès notre arrivée sur le parking. Un autre s’interpose, propose un prix plus intéressant, le ton monte entre eux. Nous embarquons dans le bateau du premier, qui nous dépose à quelques centaines de mètres de là, sur une petite crique qui semble déserte…enfin, presque. Les déchets du pique-nique des précédents côtoient des crabes et des morceaux de corail échoué.
L’endroit ne manque pas de charme, et nous regrettons alors d’avoir oublié masques et tubas dans le coffre de la voiture, tant l’eau est claire. Un ban de poissons s’amuse près de nous. Le soleil commence à décliner sérieusement. Notre taxi des mers a du retard. Les enfants rêvent déjà de passer une nuit ici.




Un petit en-cas :



Brochette de poisson épicée, cuite au barbecue:Mais il faut se résoudre à retourner à Mascate. En rentrant, la lune est pleine et rousse !

mardi 7 avril 2009

Je suis née, à nouveau !

L'information restait confidentielle, tenue au chaud comme un secret. Puis elle a éclaté au grand jour...
Il restait à connaître la date, à se procurer le passe (un parcours complexe, chuchoté, une poursuite à travers la ville, pour finir par dégoter le sésame dans un magasin exclusivement dédié à la vente d'alcool !), et à attendre, longtemps, très longtemps.
Puis un jour, un peu par surprise, alors que je vivotais dans ma bulle quotidienne, je me suis sentie poussée dehors, nous étions dans un corridor qui se resserait jusqu'au passage final, goulet d'étranglement d'où on ne pouvait s'échapper.

Et là, j'ai basculé vers un autre monde, assourdissant de brouhaha, étincelant de lumières violentes. Dès mes premières secondes de vie, on attrappe un morceau de moi, pour m'étiquetter. J'ai mon bracelet, donc je suis.
Je me meut dans ce drôle de microcosme, je me nourris de nouvelles saveurs, Hamburger/frites, des jeunes filles voilées en uniforme se promènent entre mes camarades d'un jour proposant des seaux de bières à un prix exhorbitant. Je converse avec des gens que j'avais déjà vus dans une autre vie, je croise des jeunes filles britanniques qui ont oublié leur pantalon, ah, non, c'est la mode de la mini jupe...
Et j'attends, j'attends ma nourriture.

Je suis là pour ça.

Et c'est long, très long.

Pour me faire patienter, on tente de m'envoyer des menus cadeaux. Je reçoit un pare-soleil en pleine poire, qu'un gorille m'arrache aussitôt. Maintenant, je m'impatiente. L'attente est vraiment trop longue. Et pourtant, la température est douce, les amis retrouvés sont là, attendant aussi ce cadeau du ciel...
Alors qu'on avait presque oublié pourquoi on était là, IL arrive, tel le Messie...

Il est jeune, il est beau, il est en costume-cravate, le gendre idéal (passons très vite sur le fait que ses pupilles sont tellement dilatées qu'on suppose qu'il n'a pas pris qu'un Pepsi avant de venir me voir)
Il est là, à 5 mètres.
Et il commence à me chanter des berceuses, qui vont me tenir éveillée jusque tard dans ma première nuit de cette vie.



Le temps n'est plus rien, chaque moment est un petit délice.
Il me parle, il me regarde, comme une Maman qui s'occupe de son nourrisson.
Une jeune écossaise de 50 berges, perfusée à la bière Foster's se colle à moi, me carressant l'épaule, et hurlant des mots d'amour à James...à ce rythme, plus de doute, je progresse en anglais..."You're a fuck* sexy Goy, James ! I love you !" Mais comme même dans ce monde merveilleux tout a une fin, il me faut repartir dans l'autre vie, la vraie, celle avec des enfants qui gesticulent, se disputent, et me sollicitent tous ensemble pour des choses bien différentes...La transition se fait néanmoins dans les bulles pétillantes de nectar de fête, chez des amis attentionnés...
Quel excellent souvenir.
Merci James Blunt d'avoir fait un crochet par Mascate lors de votre tournée mondiale. Un petit concert à 1200 personnes, sur une pelouse...nous étions finalement en toute intimité.
You're beautifull...

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Je le reconnais, le précédent message ayant atteint des sommets de mièvrerie, je tiens à préciser plusieurs petits points
1- je vais encore prendre une année dans quelques jours, je ne suis plus une adolescente (contrairement à ce que certains auraient pu croire en lisant mon article de groupie échevelée)
2-j'étais en excellente compagnie, puisque mon légitime époux est re-né avec moi (jeu de mots pour les fans de Céline Dion)
3-à part quelques rares concerts qui plagient des grand artistes d'un autre temps, les stars internationales ne courrent pas les wadis du coin
4-c'est MON blog, j'écris ce que je veux ! Et toc !

(à prendre au second degré, merci ;-)))