mardi 24 février 2009

Quand il faut négocier son petit coin de nature

Souvenez-vous la publicité de lessive, avec un gars au sourire chevallin, vêtu d'un costume austère, nous expiquant niaisement que "ce petit coin de nature est l'endroit idéal pour vous parler du le chat machine sans phosphates..."
On a vécu le même genre de situation, version tourisme de luxe (nous jouions le rôle des pauvres dans l'histoire...)
Je laisse la parole à Séverine qui s'est apparemment régalée à raconter notre mésaventure:
Il nous restera quand même un excellent souvenir, de bonnes poilades, et quelques odeurs fétides dans la voiture (merci Charles, d'avoir attendu les 10 dernières minutes du voyage pour vomir sur ton livre...)

vendredi 20 février 2009

Petite balade entre Wukan et Hadash, dans le Wadi Mistal


Ne croyez jamais un montagnard...
"Bon, là, aujourd'hui, c'est tranquille, pas de dénivelé, c'est une marchette facilette"
A 140 kilomètres de Mascate, quelle aubaine !
OK, Pierre et Séverine, on y va, mais avant, on chausse les 5 paires de chaussures de marche, dans cette famille où personne (ou presque) ne sait vraiment faire ses lacets.
C'est parti. Au début, c'est sympa, on visite un village perdu, on prend des photos du cirque de montagnes, on observe les cultures en terrasse, toute cette verdure si rare dans ce pays aux montagnes sèches.
Puis on entame la promenade, ça descend, chouette. Nos amis les montagnards sont en forme, les parents comme les filles ou Nono, leur petit dernier, ils y vont à la cool. Même notre râleuse de service daigne marcher sans broncher, impressionnée par le monsieur qui tient sa main. Et pourtant "j'ai peur de la "Pierre"!" (Converser avec Alix, c'est comme discuter avec Jane Birkin, le pull col en V en moins.)
On arrive très vite au petit village de Al Qawrah en contrebas. Les garçons nous demandent si on est déjà arrivés...Non !
Là, nous découvrons des vignobles (de table, bien sûr) dont les feuilles de vigne sont retenues sur des treilles qui protègent d'autres plantations du soleil. Le système est très ingénieux, et nous observons à nouveau des fallaj.

Puis ça commence à monter. La biquette des montagnes commence à râler, et se retrouve très vite sur les épaules paternelles. Jean qu'il portait va sur les épaules de Pierre, m'épargant ainsi les quelque 10 kilos du dernier. Nous suivons les traces des chèvres et des quelques aventuriers qui parcourent ce sentier. Nous sommes habitués aux boulevards tracés dans nos montagnes françaises, entretenus, au marquage fiable, et nous sommes un peu désarçonnés par des passages parfois vertigineux, par des sentiers qui rétrécissent dans les descentes vives, par des pas d'escalade; nous ne regrettons pas d'être venus à 4 adultes. Avec nos petits, seuls, nous aurions rapidement fait demi-tour. Nous encordons même notre second, parfois un peu inconscient du danger, et pas toujours très à l'aise dans son grand corps.
Une pause goûter, un peu d'eau, un mars fondu et ça repart...une grande montée bien abrupte ( qu'il est loin le temps où j'étais sportive...) une nouvelle pause...

Curiosité du moment, le sol est composé de schistes de couleur verte, puis grise, et à la fin, sur le dernier versant, les pierres sont violettes.
La dernière descente est salvatrice. Elle a épuisé notre biquette qui s'endort sur les épaules de son papa, se cognant violemment le menton. Il décide donc de la prendre dans ses bras, et la porte comme une princesse endormie par un sort maléfique. Le pauvre, à bout de bras, alors que le chemin est encore escarpé, il s'en souviendra !
A notre arrivée à Hadash, après presque 4 heures de marche, Christophe tente de tirer un bon prix d'une paire de jumelle appartenant à Pierre (pas les filles, hein, l'objet...), à la gardienne du troupeau de chèvres qui a perdu une de ses bêtes. Elle n'aura pas gain de cause, osant pourtant faire gonfler les enchères. Pendant ce temps, Séverine et moi mitraillons les chèvres, et les maisons décorées, pour la bonne cause ("c'est pour mon blog" devient un refrain justifiant n'importe quelle prise de vue, si grotesque soit elle...imaginez une seconde que pour le message précédent, j'ai dû arrêter ma voiture sur le bord de la route pour photographier ces plaques d'herbe inattendues...)
Les garçons tentent de rapporter un souvenir poilu, puant et bêlant à la maison, tandis que les filles jouent à la poupée avec le bébé râleur.

Ici, on peut observer la couleur violette de la montagne, dont le sol est recouvert de schistes:

Un petit tour à 11 dans un 4x4, entre les deux villages, à l'omanaise (les 2 hommes à l'avant, les femmes et les enfants tassés derrière) puis il est temps pour chacun de reprendre le cours de la vie normale, école, boulot, chacun sa voiture, et petites courbatures...
(la photo était très sympa...elle est coincée dans feu (!) portable)

Merci les amis pour votre patience, promis, si vous avez un jour un petit 4ème, on vous aidera à le porter...non ? Bon !

Deux saisons


Les Omanais ont l'habitude de dire qu'ici, il y a deux saisons, l'été, en ce moment, et l'enfer, qui va arriver très vite.
Il a beaucoup plu cette année, au moins 6 fois (dont une petite tempête, certains ont épongé tard dans la nuit !!!)
Et on observe des phénomènes naturels étranges, au bas des dunes, à côté de l'école française, (dont il faudra que je vous parle...) cherchez l'erreur:
On pourrait presque golfer !!!

jeudi 19 février 2009

Pique-Nique au Wadi Abyad


Un jeudi de janvier...avec des amis qu'on connaît peu, mais dont on se sent proche...
A une heure de route de Mascate, se trouve un endroit enchanteur, loin de l'agitation de la ville, à quelques kilomètres de la route. Pour s'y rendre, il faut emprunter une piste qui passe entre deux palmeraies aux arbres géants, où les oiseaux turquoises virevoltent. Puis on quitte la piste qui aboutit dans un village, pour rouler dans le lit du wadi, sur des galets polis par le passage brutal des pluies rares mais conséquentes.
Lorsqu'on passe dans les flaques, l'eau saute de joie, et monte jusqu'aux doigts des enfants, autorisés à ouvrir les fenêtres pour l'occasion.
Après quelques minutes, nous sommes secoués comme des pruniers, et nous apercevons notre futur lieu de repas.
Nous sortons des voitures, et commençons à installer nos nattes sur une étendue d'herbe paradisiaque: nous sommes au bord d'un cours d'eau tranquille, les garçons jouent à construire des barrages, les fillettes de 3 ans s'apprivoisent, les mamans papottent, les papas aussi, cette vie est belle !
Vient le moment où notre curiosité nous pousse à aller voir un peu plus loin ces piscines naturelles dont nous parle notre livre. Nous partons donc, à 4 adultes et 7 enfants dont le plus âgé a 7 ans et demi. Notre équipe joyeuse traverse le cours d'eau à gué, le retraverse 50 mètres plus loin, escalade les petits rochers, court vers l'eau...
Une petite pause goûter, et il est déjà temps de se quitter.

A quand le prochain wadi ?
Quelques semaines plus tard, nous repassons dans ce lieu magique. L'eau a presque disparu, malgré la pluie d'orage. L'herbe a séché, mais le spectacle reste surprenant, quoique différent.

dimanche 15 février 2009

La fondue omanaise...


Un peu de gastronomie, après une si longue absence ???

Un plat typique du coin ?


Non ! Ici, en ce moment, c'est plutôt la soupe à la grimace !


Le système electrique en Oman vient de nos meilleurs ennemis. La perfide s'est incrustée dans les maisons, sous la forme de 3 broches et un fusible...

Pour brancher nos appareils venus de France, nous achetons tout simplement des adaptateurs chez LULU, et, en avant !

Mais ces adaptateurs n'encaissent pas bien les hausses de voltages. On connaît chez nous le 220 Volts, ici, on flirte avec le 230, qui s'emballe parfois, et monte jusqu'à 250 V.

Et le fusible oublie souvent de sauter, donc au mieux, l'ensemble se met à fondre, dégageant une odeur de plastique brûlé, indicateur fiable que tout part en vrille.


Et parfois, (la fondue Omanaise, on s'en souviendra), c'est l'ordinateur portable qui fond. De l'intérieur, un feu invisible, et inodore s'imisce, en toute discrétion...


J'ai donc trouvé mon idée de cadeau d'anniversaire (et pour ma bouteille de "Miss Dior" presque vide, il faudra attendre mes 22 ans, crotte !).

Mais il est absolument hors de question d'acheter sur place: je suis contre l'achat sans garantie, je suis contre le clavier en QWERTY sans accents (surtout sur le "à" ) et je suis contre toute forme de dépense futile...(sauf dans les vêtements, il faut bien s'habiller, ce serait indécent de se promener nue dans un pays musulman...)

Sauf qu'internet, en cas d'expatriation, reste un cordon ombilical avec nos familles et amis.


Je dois tout de même avouer que depuis le décès constaté de mon portable, je me retrouve avec des moments de vide (enfin, je ne suis jamais vraiment seule, hein Jean ?), et même du temps pour me remettre à la couture, ou à la lecture...


On va tâcher de trouver une solution, j'espère juste pouvoir récupérer mes photos, pour vous parler de belles escapades, et de belles escalades, du tourisme VIP aromatisé au Crocodile Dundee (hein, Sev ???), de l'école française, du Wadi Mistal, du Wadi Abyan, et des vêtements des omanais, de l'aprovisionnement en eau dans un pays désertique, du festival de Mascate, ou encore de la balade entre Ryam park et Muttrah...


Bref, vu mon rythme actuel de parution d'articles, et vu le nombre d'idées de sujets, préparez-vous à lire des articles pendant encore plusieurs mois...dès que j'aurai trouvé un ordinateur.


Merci pour les mails d'encouragements, si vous souhaitez mettre un commentaire, n'hésitez pas, en cochant la case "anonyme", et en signant dans votre texte de commentaire !!!


A bientôt.