vendredi 16 janvier 2009

Mussandam, première !

Le Mussandam, c'est le bout du monde...

Nous avons eu 4 jours de vacances en commun en décembre, entre Monsieur Persil et ses enfants. (Moi, je suis 100% en vacances, mère-off, c'est bien connu, ça ne fiche rien !)
Alors, nous avons préparé les bagages, nous nous sommes mis en quête des visas, et autorisations nécessaires pour sortir du sultanat, nous avons cherché un hôtel (aïe !) et nous sommes partis, "de bon matin" (9 heures...).
Après presque 3/4 d' heure de route, nous devons faire demi-tour, mais nous avons gardé notre bonne humeur, et cette fois nous repartons pour de bon.
On le devine, là, complètement au nord de la péninsule, délimitant le golfe Persique, et le golfe Omanais, juste en face des côtes iraniennes. Pour s'y rendre, l'avion ou le bateau sont les moyens les plus confortables, et rapides, mais sur place, louer une voiture pour toute une famille est une épreuve que nous voulions éviter (quand on pense aux bagages, au lit de bébé et aux sièges-auto, à trimbaler partout avec nous, nous avons choisi ce qui nous semblait le plus simple...)

De Mascate, il faut rouler le long de la côte, sortir du territoire, pour entrer aux Emirats Arabes Unis (visa de sortie, visa d'entrée) rouler 2 heures, croiser 4 gros accidents, sortir des EAU, (visa de sortie, visa d'entrée) et finir la route de la corniche de nuit (Ô rage !)
Mosquée au poste frontière entre les EAU et le Mussandam.
Le relief escarpé du Mussandam.
Après une nuit presque reposante, (ne parlons-pas du standing de l'hôtel), nous voulions faire un tour en dhow, ces grand bateaux traditionnels qui baladent les touristes par dizaines. Difficile de s'en passer, le spectacle de ces bras de mers qui entrent dans les terres sur des dizaines de kilomètre (à l'image des fjords norvégiens) est époustouflant. Certains villages de pêcheurs sont posés là, sans aucune route, n'étant reliés au reste du monde que par la voie maritime. Trois autres bateaux gorgés d'occidentaux et d'indiens font la course avec nous...c'est à celui qui verra les dauphins de plus près. Car le clou du spectacle est censé être celui de dauphins vivant à l'état sauvage, qui viennent danser autour des embarcations. En réalité, les dauphins sont conditionnés, se prêtent au jeu de cache-cache, mais se font parfois désirer longtemps. La patience finit néanmoins par payer, et après plusieurs ronds dans l'eau, notre bateau va se trouver au bon endroit lorsque 2 des 3 dauphins nous offrent deux sauts qui dévoilent leur bec, puis leur dos, en guise de révérence finale. La croisière-organisée reprend.
Tentative de séance photo...juste une petite vingtaine. (tout ça pour ça)
Pour les lecteurs assidus du blog, vous reconnaîtrez.
Nous longeons l'île du télégraphe, où fut un installé un relais de télégraphie, à grand frais, par les anglais, il y a...longtemps.
Les garçons, pour passer le temps, se sont plongés dans les délices d'une partie de dames, puis me demandent comment on joue aux échecs...je remue mes méninges, et je leur enseigne les rudiments de Kasparov, et à mon grand étonnement, ils retiennent. C'est fou, on les emmène au bout du monde, dans un endroit magnifique, et au bout de 20 minutes de navigation, ils se lassent. (Soupir exaspéré)
Jean se régale, marche à 4 pattes sur les coussins, se met debout contre les barreaux, passe entre les bras de deux chinoises qui dorment (travaillent) dans le même hôtel que nous.
Puis notre bateau lâche l'ancre, à une trentaine de mètres d'une montagne abrupte, sans vie humaine. Nous plongeons l'un après l'autre, sous l'oeil médusé des femmes indiennes voilées qui restent elles sur le bateau !!! Les enfants sont terrorisés, et ne nous lâchent pas...
Je tente pour la première fois une dizaine de minutes de snorkling (euh, en fait, c'est juste du masque-tuba-palme, mais ça fait très "aventure" d'utiliser le terme technique !)
Le fond qui est à 4-5 mètres me paraît monochrome, couleur sable, mais après adaptation, je découvre des oursins, des coraux, des vieux filets, des bancs de petits poissons et même un poisson noir et turquoise.
La récré a assez duré, il faut rentrer, nous sommes déjà sur le dhow depuis 3 heures.
Le retour se fait à vive allure, et nous nous retrouvons dans notre pajero, serrés comme des sardines, puisque nos deux dames chinoises n'ont pas les moyens de s'offrir un taxi. (il faut croire que les affaires de la chair rapportent peu, hum...)
Nous revoilà à Khasab, prêts à visiter la ville, ses 5 restaurants, et ses deux rues commerçantes, son débarcadère, et son fort. Dans un autre épisode. Avant, il faudra que je vous parle de la folie du football qui a emparé Mascate depuis 10 jours...Gulf Cup in Muscat, ça met de l'ambiance les soirs de match !!!

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