vendredi 30 janvier 2009

lundi 26 janvier 2009

Mussandam, ter(res)

Un peu de 4x4 aujourd'hui ? Pour mieux découvrir le Mussandam, nous décidons de prendre de l'altitude. La piste est bonne, parfois un peu trop en pente à notre goût, mais nous arrivons facilement à croiser, même lorsqu'il s'agit du camion "tanker" de ravitaillement d'eau des hameaux et villages isolés...
Nous ne parviendrons pas jusqu'au sommet du Mussandam, qui culmine à plus de 2000 mètres, parce que la zone est interdite: c'est un terrain militaire bien surveillé.
En chemin, nous observons des maisons anciennes construites contre le roc, ou des "cheminées" étonnantes:Nous renonçons à emprunter la piste qui nous aurait permi de descendre dans ce wadi, par manque de temps:
Nous préférons redscendre, pour remonter vers un autre versant:
Et y faire une petite ballade, histoire de scruter l'horizon...voit-on les côtes iraniennes ? Christophe les devine, malgré sa myopie, là où je ne vois que quelques nuages. Le panorama vallait bien quelques efforts !
Puis nous suivons une piste qui traverse un plateau. La fin en cul de sac est complètement inattendue, puisqu'on se trouve dans une "forêt" d'accacias. Après les pluies, l'herbe y pousse, paraît-il !!!
Dans cet univers très minéral, la vue de parcelles de verdure est un enchantement !
Après cette petite pause goûter, nous empruntons une piste qui grimpe, pour découvrir:
Une magnifique crique, dont les reliefs sont accentués par la lumière orangée du couchant:

Invitation au voyage ?
Un petit yatch, perdu dans ce décor époustouflant de contrastes...
Mettons maintenant les points sur les "I":Il est temps de rejoindre notre horrible hôtel. Bonne nuit !

mercredi 21 janvier 2009

Mussandam, deuxième partie !

Le fort de Khasab est, de loin, le plus intéressant pour les enfants parmi ceux que nous avons vus. Des objets du quotidien sont mis en scène avec des manequins, une expo avec des panneaux, et un petit film est diffusé en continu. Il présente le site du Mussandam, ses richesses, sa faune, sa flore, le mode de vie de ses habitants... Des petites maisons reconstituent un hameau, avec son puits. On s'y croirait. On y trouve même une petite boutique de souvenirs !



Une belle porte Omanaise garde le fort.
Couple très très calme, en habits de fête:
Tisserande, portant le masque:Le pharmacien/sorcier/herboriste:La madrasa:
Dans la cuisine: (les mannequins sont,cette fois, remuants, bruyants, très vivants, en somme !)

Le fort en lui même est petit et très bien rénové, il est charmant...Si seulement un nouveau projet de construction n'était pas prévu en face de sa porte d'entrée !!!Lulu va en effet débarquer au Mussandam...juste en face du fort.
Une fois la vivite achevée, nous allons faire un petit tour près du port, pour y observer le manège des barques provenant d'Iran. Si les autorités omanaises autorisent les échanges entre les deux pays qui se font face à 40 kilomètres de distance, les Iraniens, eux, condamnent ce traffic, et punissent sévèrement ceux qui sont pris sur le fait. Les trajets se font de nuit.


Pour nous remettre de nos émotions, nous nous offrons un dîner au Golden Tulip de Khasab, paradis pour les enfants avec sa terrasse agrémentée de balançoires et jeux. La dite terrasse est orientée vers la plage, et si nous étions arrivés avant la nuit, nous aurions eu une vue splendide sur le coucher du soleil...Le buffet fut délicieux.

Demain, nous partirons à l'assaut des pistes rocailleuses qui grimpent dans les montagnes du Mussandam...

samedi 17 janvier 2009

19th Arabian Gulf Cup...and the winner is...

Qui l'eût cru ? Aujourd'hui, parlons football.
Oman vient de remporter la "célèbre" coupe des pays du golfe arabique (Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Koweit, Bahreïn, Qatar, et Sultanat d'Oman. On y ajoute le Yemen, et l'Irak, ça fait 8, un chiffre rond, en quelques matchs, l'affaire est pliée)

Cette année, tout se passait à Mascate, les matchs se déroulant au "Sultan Qaboos Sport Complex".

Bon, en soi, rien de très palpitant. Sauf qu'ici, le foot est pratiqué quotidiennement vers 16 heures, dans tous les villages du pays, sur les plages de Mascate, ou sur ses terrains vagues. Dans le village le plus reculé, la parcelle plate sera dévolue au foot, dégagée de ses pierres, et entretenue comme un trésor. Retiens-ça, visiteur occasionnel, à 16 heures, les dischdachas sont bonnes pour le vestiaire, et bonjour le maillot de ton joueur préféré.
Au tréfonds du pays, on nous demande notre pays d'origine. Et là, le nom de "Zidane" fuse...oui, oui, c'est ça, le rayonnement de la France...faut-il en rire ?
Revenons à Mascate, où la fête bat son plein (klaxons).
Je suis absolument sûre de moi, la télévision est éteinte, mais la fièvre populaire est telle que personne n'ignore ici l'issue du match. Ferveur ? Oui, et chacun a mis du sien pour décorer sa maison, ou sa voiture aux couleurs du drapeau Omanais...

Côté voitures, ça dépote ! Je leur souhaite bien du courage pour décoller ces étoiles, fleurs, vagues, ou coeurs...Un zoom sur l'accessoire indispensable chic et pas cher: le pare-soleil de la lunette arrière, avec la totale (le logo, la mascotte, le Sultan, et l'équipe)Un après-midi, me rendant avec mon équipe de sportifs à la piscine de mon club préféré, sur le parking, on aperçoit un car de rammassage...Fallait bien qu'ils s'entraînent sur des pelouses verdoyantes, les petits Qataris...Je vous rassure tout de suite, l'entraînement ne les a pas trop fatigués, surtout, pas d'excès...Le foot a donc infusé les esprits, à tel point qu'à l'école des enfants, le foot a remplacé la balle au prisonnier... Le fils du maître avait même revêtu ce matin le maillot rouge/vert/blanc...(allez, un petit com')

Seule ombre à ce tableau de liesse populaire bon esprit, les enfants courrent partout, les voitures filent à vive allure vers on-ne-sait-où, et des petits se font renverser, comme jeudi dernier sous nos yeux effrayés...Demain, le pays savourera sa victoire, mais des familles pleureront des larmes amères.

The show must go on !

vendredi 16 janvier 2009

Mussandam, première !

Le Mussandam, c'est le bout du monde...

Nous avons eu 4 jours de vacances en commun en décembre, entre Monsieur Persil et ses enfants. (Moi, je suis 100% en vacances, mère-off, c'est bien connu, ça ne fiche rien !)
Alors, nous avons préparé les bagages, nous nous sommes mis en quête des visas, et autorisations nécessaires pour sortir du sultanat, nous avons cherché un hôtel (aïe !) et nous sommes partis, "de bon matin" (9 heures...).
Après presque 3/4 d' heure de route, nous devons faire demi-tour, mais nous avons gardé notre bonne humeur, et cette fois nous repartons pour de bon.
On le devine, là, complètement au nord de la péninsule, délimitant le golfe Persique, et le golfe Omanais, juste en face des côtes iraniennes. Pour s'y rendre, l'avion ou le bateau sont les moyens les plus confortables, et rapides, mais sur place, louer une voiture pour toute une famille est une épreuve que nous voulions éviter (quand on pense aux bagages, au lit de bébé et aux sièges-auto, à trimbaler partout avec nous, nous avons choisi ce qui nous semblait le plus simple...)

De Mascate, il faut rouler le long de la côte, sortir du territoire, pour entrer aux Emirats Arabes Unis (visa de sortie, visa d'entrée) rouler 2 heures, croiser 4 gros accidents, sortir des EAU, (visa de sortie, visa d'entrée) et finir la route de la corniche de nuit (Ô rage !)
Mosquée au poste frontière entre les EAU et le Mussandam.
Le relief escarpé du Mussandam.
Après une nuit presque reposante, (ne parlons-pas du standing de l'hôtel), nous voulions faire un tour en dhow, ces grand bateaux traditionnels qui baladent les touristes par dizaines. Difficile de s'en passer, le spectacle de ces bras de mers qui entrent dans les terres sur des dizaines de kilomètre (à l'image des fjords norvégiens) est époustouflant. Certains villages de pêcheurs sont posés là, sans aucune route, n'étant reliés au reste du monde que par la voie maritime. Trois autres bateaux gorgés d'occidentaux et d'indiens font la course avec nous...c'est à celui qui verra les dauphins de plus près. Car le clou du spectacle est censé être celui de dauphins vivant à l'état sauvage, qui viennent danser autour des embarcations. En réalité, les dauphins sont conditionnés, se prêtent au jeu de cache-cache, mais se font parfois désirer longtemps. La patience finit néanmoins par payer, et après plusieurs ronds dans l'eau, notre bateau va se trouver au bon endroit lorsque 2 des 3 dauphins nous offrent deux sauts qui dévoilent leur bec, puis leur dos, en guise de révérence finale. La croisière-organisée reprend.
Tentative de séance photo...juste une petite vingtaine. (tout ça pour ça)
Pour les lecteurs assidus du blog, vous reconnaîtrez.
Nous longeons l'île du télégraphe, où fut un installé un relais de télégraphie, à grand frais, par les anglais, il y a...longtemps.
Les garçons, pour passer le temps, se sont plongés dans les délices d'une partie de dames, puis me demandent comment on joue aux échecs...je remue mes méninges, et je leur enseigne les rudiments de Kasparov, et à mon grand étonnement, ils retiennent. C'est fou, on les emmène au bout du monde, dans un endroit magnifique, et au bout de 20 minutes de navigation, ils se lassent. (Soupir exaspéré)
Jean se régale, marche à 4 pattes sur les coussins, se met debout contre les barreaux, passe entre les bras de deux chinoises qui dorment (travaillent) dans le même hôtel que nous.
Puis notre bateau lâche l'ancre, à une trentaine de mètres d'une montagne abrupte, sans vie humaine. Nous plongeons l'un après l'autre, sous l'oeil médusé des femmes indiennes voilées qui restent elles sur le bateau !!! Les enfants sont terrorisés, et ne nous lâchent pas...
Je tente pour la première fois une dizaine de minutes de snorkling (euh, en fait, c'est juste du masque-tuba-palme, mais ça fait très "aventure" d'utiliser le terme technique !)
Le fond qui est à 4-5 mètres me paraît monochrome, couleur sable, mais après adaptation, je découvre des oursins, des coraux, des vieux filets, des bancs de petits poissons et même un poisson noir et turquoise.
La récré a assez duré, il faut rentrer, nous sommes déjà sur le dhow depuis 3 heures.
Le retour se fait à vive allure, et nous nous retrouvons dans notre pajero, serrés comme des sardines, puisque nos deux dames chinoises n'ont pas les moyens de s'offrir un taxi. (il faut croire que les affaires de la chair rapportent peu, hum...)
Nous revoilà à Khasab, prêts à visiter la ville, ses 5 restaurants, et ses deux rues commerçantes, son débarcadère, et son fort. Dans un autre épisode. Avant, il faudra que je vous parle de la folie du football qui a emparé Mascate depuis 10 jours...Gulf Cup in Muscat, ça met de l'ambiance les soirs de match !!!